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La fin du monde, c'est quand je vais mourir. C'est quand je vais m'allonger, lâcher ta main et blêmir. C'est quand je vais regarder une dernière fois ce que je peux regarder avant d'essayer de te dire, que c'est curieux de commencer par la fin et de pouvoir prédire, comment se termine le chemin, comment on va tous finir. D'en être certain, définitif et même pire, de penser que parce que tu connais la fin tu connais l'avenir. Sombrer, mais tout prendre avec soi. Sombrer, mais tout prendre avec soi. La fin du monde, c'est quand je vais mourir. C'est quand je vais ouvrir la bouche, souffler et dans ce soupir, laisser tomber l'espoir. Laisser tomber tout, pour finir et penser, que c'est curieux de croire à la fin des temps, en oubliant que tant d'autres l'ont fait avant toi. De ne pas savoir que la seule fin, c'est la tienne. Que toute l'histoire n'est pas toi et que, même si ça te fait de la peine, tant pis, c'est comme ça. Sombrer, mais tout prendre avec soi. La fin du monde, c'est quand je vais mourir. Ravaler ma peur, ouvrir la fenêtre et laisser s'enfuir le reste de la planète. Les silences, les bousculades, les joies et même les rires. Accepter le silence, sauter et par le début, finir. Sombrer, mais tout prendre avec soi.
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Si tu savais comme c'est triste les regrets. Les souvenirs joyeux qu'on aimerait revivre et les sensations qu'on ne retrouvera jamais. Les bons moments qu'on a ratés. Et ceux qu'on a vécu d'un peu trop près... j'aurais tellement aimé en jouir. Si tu savais comme je t'aimais. Si tu savais comme je t'aimais. Si tu savais comme c'est triste les regrets. Les occasions qu'on a ratées, dans les choses qu'on s'était dites et même dans tout ce que tu disais. Il y avait beaucoup d'idées fausses et tant de choses maladroites, mais, il y en avait qui étaient vraies. Il y en avaient qui étaient vraies. Si tu savais comme c'est triste les regrets. Je serai, je suis et j'étais un pauvre type un peu navrant. Un pauvre type un peu défait qui revit sans cesse nos moments... j'aurais tellement aimé en jouir. Si tu savais comme je t'aimais. Si tu savais comme je t'aimais. Si tu savais comme c'est triste les regrets. Le dernier mec comme moi n'est finalement pas né. Je repense à lui avec émotion et à tout ce que vous auriez pu partager, que vous auriez pu faire ou non, si vous vous étiez rencontrés. Si vous vous étiez rencontrés.
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Même ma jeunesse était déjà ancienne, mes transgressions déjà transgressées. J'étais déjà réac avant d'être né. Nostalgique d'une époque qui n'a jamais existé. Perpétuellement dans l'attente, dans l'espoir du retour, d'un retour, d'une époque, d'une année. Je croyais changer le monde, je ne faisais que le confirmer. L'ordre établi des choses, et toutes les choses du passé. J'étais déjà vieux avant d'être né. Déjà poussiéreux, courbatu, dépassé. Je ne comprends pas les alternatives, ni la nouveauté. Ça me fait me sentir inutile, incompatible et rouillé. Même ma jeunesse était déjà ancienne. Mes transgressions déjà transgressées. J'étais déjà réac avant d'être né. Minuscule aigreur dans un océan de pensées, dans un univers complexe, qui m'a toujours fait peur et constamment dépassé. Je croyais changer le monde, je ne savais même pas ce que c'était. Et pourtant j'étais si sûr, que même aujourd'hui ça m'effraie.
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